mercredi 24 février 2010

lectures #1


Comme prévu voilà la petite chronique littéraire mensuelle... (à peine en retard de 3 semaines)

Au menu du mois de janvier 4 livres dont 3 étrangers... et des sentiments mitigés...

L'élégance du hérisson de Muriel Barbery : "Pour vivre heureuse la Mère Michel a décidé de vivre cachée. Concierge du 7 rue de Grenelle à Paris, Renée Michel a cinquante-quatre ans, elle est veuve, petite, laide, grassouillette, pauvre, discrète et insignifiante. L’immeuble est occupé par la fine fleur de la haute bourgeoisie, de la droite ultra-conservatrice à la gauche caviar, tout ce beau monde étant doté d’une progéniture brillante. Pour eux la concierge n’est pas même pas une personne, simplement une fonction, celle de garder les clefs ou de sortir les poubelles. Aucun d’entre eux ne soupçonnerait qu’elle est plus cultivée qu’eux tous réunis. Madame Michel est mélomane, cinéphile, elle adore la peinture, lit beaucoup, surtout Tolstoï (qu’elle adore au point d’avoir nommé son chat Léon). Elle est capable de réfuter la phénoménologie de Husserl tout en prenant soin de faire croire à son entourage qu’elle passe sa vie à regarder des jeux télévisés. Sa vision des occupants de son immeuble est une radiographie, féroce et lucide de notre société contemporaine. Elle rejoint d’ailleurs celle d’une autre occupante de la maison, une gamine surdouée, déjà revenue des faux-semblants de la comédie sociale dont elle a décidé de se retrancher. Ces deux-là vont finir par se reconnaître sous l’égide d’un nouvel arrivant, un certain M. Ozu lointainement apparenté au cinéaste japonais que la concierge admire tant.
Entre satire sociale et réflexion philosophique sur le sens de la vie, L’Élégance du hérisson est une savoureuse apologie de la seule intelligence qui vaille, l’intelligence du cœur." (fnac.com)

J'ai trouvé l'écriture un peu fastidieuse, alors que les personnages et l'intrigue sont plaisantes...

Miso Soup de Ryû Murakami : "Kabukichô, Tokyo. Trois nuits de décembre, en cette fin de millénaire, deux hommes errent ensemble dans les quartiers louches de la capitale qui grouillent de clubs de rencontre, de peep shows et de "lingerie pubs" pour une humanité en déshérence. Une relation étrange se noue entre eux, entre Kenji, vingt ans, qui guide les touristes au coeur des lieux de plaisir, et Franck, l'Américain, le gaijin, meurtrier inquiétant avec qui il joue au chat et à la souris. Surgit peu à peu une terreur sourde qui va finalement éclater dans une symphonie sanglante.
Dans ce roman court et percutant, Ryû Murakami dresse un tableau précis, terrible, de la réalité japonaise, d'hommes et de femmes qui se tuent au travail, de lycéennes qui se prostituent sans avoir besoin d'argent, de familles déchirées et d'universités sans pitié.
Ryû Murakami est l'auteur de plusieurs romans où il dépeint, avec ce style minutieux et froid qui le caractérise, "l'effondrement de la société japonaise" et raconte cette nouvelle jeunesse errant sans idéal dans un "monde sans âme", qui ploie sous les richesses et sous le poids de sa propre solitude. Sans en avoir tout à fait la puissance littéraire, Miso Soup rappelle irrésistiblement l'American Psycho de Bret Easton Ellis. " (amazon.fr)

A ne pas confondre avec Haruki Murakami, on est loin de l'onirisme et de la légéreté de ce dernier. La société japonaise est dépeinte ici dans ce qu'elle a de plus sombre et pessimiste... Un roman où j'ai du fermer les yeux lors de certains passages trop sanguignolants ! En fait je crois que je n'aime pas les romans à l'ambiance "malsaine", American Psycho ne m'avait pas emballé, de la même manière que les romans de Houellebecq me font bruxer !!

Les paupières d'Oko Ogawa : "Une petite fille touchée par l'élégance d'un vieil homme le suit dans son île et devient son alliée face à l'hostilité du monde environnant. Dans la maison vit aussi un hamster, au regard dépourvu de paupières. Une Japonaise prend l'avion pour l'Europe. A ses côtés s'installe un homme qui lui parle puis s'endort. Sa voisine, incapable d'un tel abandon, l'interroge. Dans l'obscurité du vol de nuit, l'inconnu lui révèle alors l'existence des "histoires à sommeil". Une jeune femme part en voyage pour tenter de fuir ses insomnies. En s'éloignant de son pays, de son amant et de ses habitudes, elle espère trouver suffisamment d'étrangeté pour, le soir venu, s'endormir tranquillement. Dormir, s'endormir, s'éloigner du monde pour retrouver le chemin de l'inconscient, tel est le propos de ce recueil de nouvelles à lire comme une très belle introduction à l'oeuvre de Yoko Ogawa, aujourd'hui mondialement reconnue." (placedeslibraires.fr)

Un sentiment dérangeant à la fin de chaque nouvelle, je me suis sentie souvent mal à l'aise... j'ai par contre trouvé l'écriture très belle...





L'amour est à la lettre A de Paola Calvetti
"Le charme et l'originalité de sa boutique résident dans sa spécialité : les livres consacrés à l'amour. Emma, qui semble s'être résignée au célibat depuis son divorce, n'a pas son pareil pour dénicher l'ouvrage qui aidera un client perdu sur la carte du Tendre. C'est évidemment par l'intermédiaire d'un livre qu'Emma retrouvera Federico, son grand amour de jeunesse. Alors qu'ils ne se sont pas vus depuis trente ans, tout se passe comme s'ils ne s'étaient jamais quittés. Si ce n'est que Federico vit à présent à New York, où il est architecte, marié et père d'une adolescente. Malgré tout, Federico et Emma entament une relation épistolaire, après avoir ouvert chacun une boîte postale dont ils sont les seuls à connaître l'existence… Dans ce roman hors normes, Paola Calvetti rend un vibrant hommage au pouvoir des mots et de la littérature. A lire pour rêver, les yeux ouverts, à toutes les possibilités de l'amour." (fnac.com)
Mouais, ne me laissera pas un souvenir impérissable, c'est plaisant à lire, je ne suis sans doute pas assez connaisseuse de romans d'amour pour en avoir saisi toutes les références. J'ai trouvé les deux protagonistes de cette romance épistolaire un peu tièdes et la fin très "téléphonée". La seule chose qui m'a plue c'est de découvrir, après avoir lu l'histoire, que l'image que je m'étais faite de cette librairie était assez proche de celle du site que l'on peut voir là...

Bon vous l'aurez compris ce mois-ci n'a pas été un super mois de lectures... Parfois je me demande si je ne suis pas un peu difficile, mais j'aime tellement être emportée et avoir plaisir à retrouver tous les soirs mes personnages dans leur petite boîte de feuilles... Et vous, quel est le dernier livre qui vous a fait cet effet...?

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