Hallo, wie gehts..? Holala, trois mots et je sens déjà que mon allemand est loin, très loin derrière... Que les germaniques et berlinoises qui font parfois escale au pays de la sardine m'excusent... Bref, j'avais trouvé le tag littéraire de la dernière fois sympa, alors je me le suis reconcocté, histoire de ne pas oublier ce que j'ai lu depuis... D'ailleurs, certaines (hein, Framboise) se reconnaîtront, dans leurs conseils de lecture...
Laurent Gaudé "La porte des enfers" ***: Matteo se trouve pris dans une fusillade à Naples alors qu'il accompagnait son petit garçon à l'école, ce dernier est mortellement touché. Ce livre parle de notre relation à la mort et aux morts. De ceux, qui en mourant, emportent un peu de nous dans l'Au-Delà, de ceux, qui vivants, essayent de faire revivre les défunts. Déroutant dans le récit, l'écriture de Laurent Gaudé est toujours aussi "solaire", brûlante et réconfortante, lumineuse et aveuglante.
Luis Sepulveda Le Monde du bout du monde **: Un journaliste chilien exilé à Hambourg retourne en Patagonie après des années d'exil. Un baleinier japonais a mystérieusement fait naufrage. L'enquête est un prétexte pour revenir sur les lieux de souvenirs d'enfance et mettre en garde contre le saccage de la nature à des fins mercantiles. Une écriture mélodieuse.
Haruki Murakami Les amants du Spoutnik **: j'avais acheté ce livre après avoir lu Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil que j'avais beaucoup aimé. C'est l'histoire d'un triangle amoureux. K. est amoureux de Sumire qui, elle, n'aime que la littérature et Miu, une femme mariée. Une histoire de solitudes qui mêle onirisme et fantastique dans une écriture fine et légère.
Milena Agus Mal de pierres ***: conseillé par Framboise et je te remercie... "Au centre, l'héroïne : une jeune Sarde étrange " aux longs cheveux noirs et aux yeux immenses ". Toujours en décalage, toujours à contretemps, toujours à côté de sa propre vie... A l'arrière-plan, les personnages secondaires, peints avec une extraordinaire finesse : le mari, épousé sans amour, sensuel, taciturne, à jamais méconnu ; le Rescapé, brève rencontre sur le continent, qui lui laisse une empreinte indélébile ; le fils, inespéré, et futur pianiste ; enfin, la petite-fille, la narratrice de cette histoire, la seule qui permettra à l'héroïne de se révéler dans sa vérité. Mais sait-on jamais tout de quelqu'un, aussi proche soit-il ?"
Milena Agus Mon voisin ***: Heureuse de ma précédente lecture, j'ai avalé Mon voisin, mais toujours pas mangé mon père ;-)... "Glisser dans la baignoire en changeant le rideau de douche, faire croire à un accident, confier le petit à une famille normale... Pour se délester de la pesanteur de la vie, elle s'amuse à imaginer le suicide parfait. Mais le jour où le voisin entre dans sa vie, son regard sur le monde change. Dans un Cagliari écrasé de soleil, Milena Agus met en scène des personnages hors normes, enfants en mal d'amour, adultes en quête d'un peu de douceur."
Shan Sa Les quatre vies du saule **: Bon c'est un fait, j'aime beaucoup les histoires et l'écriture de Shan Sa. Ce livre ne déroge pas à la règle, bien qu'il soit un peu moins bien que ceux que j'ai pu lire. "Un jeune homme lettré en quête de reconnaissance au point qu'il en oublie sa femme, des jumeaux qui jonglent entre haine et amour, un adolescent révolutionnaire survivant grâce à la femme qui l'a fait arrêté et une businesswoman déjà lassée par l'amour, telles sont les quatre vies du saule. Quatre nouvelles faisant référence au saule, symbole en Chine de la mort et de la renaissance.
Shan Sa sillonne les vies, explore les terrains tortueux de l'amour, traduit les premières révoltes et les premières trahisons, mais ne laisse jamais de côté la dimension historique (de la dynastie des Ming à la Révolution culturelle), qu'elle mêle avec brio à ses perpétuelles interrogations sur la vie.
Malgré sa thématique agréable, ce livre a une atmosphère pesante, pleine d'appréhension, car l'auteur laisse toujours flotter derrière la moindre joie un mauvais pressentiment, une aura de malheur dont le saule semble être le responsable malgré lui."
Eduardo Mendoza Sans nouvelles de Gurb *: "On retrouve dans ce très court roman le jeu d'écriture qui consiste à décrire notre monde à travers le regard fictif d'un étranger ignorant tout de nos moeurs. Certes, ce roman amuse et son ironie cible assez bien le ridicule de certains aspects de notre monde actuel. Mais on est tout de même loin de Voltaire ou Montesquieu et l'auteur en fait parfois un peu trop. L'humour est souvent un peu lourd. Cela reste tout de même un agréable divertissement, et nos deux extraterrestres, tout en commentant notre monde, sont aussi des représentations de types humains et, autre face du roman, des relations humaines (voire même des relations de couple).
Donc, distrayant, mais pas incontournable."
Tonino Benacquista Saga **: encore un livre conseillé par Framboise... et je te remercie car j'ai passé un très bon moment !!
"Tonino Benacquista a un certain talent pour accrocher son lecteur. Ses quatre personnages sont attachants, bien définis sans être caricaturaux, chacun a ses petits secrets et sa petite histoire. En fait de Saga, ce sont ainsi deux sagas que l'on suit : celle des scénaristes et celle des protagonistes du feuilleton qu'ils écrivent. Le milieu des médias (éditeurs, chaînes de télévision, cinéma ...) est très bien décrit et l'atmosphère vous imprègne très vite : impossible de le lâcher tant qu'on ne l'a pas fini !Par contre, on peut regretter les proportions prises par les évènements sur la fin qui flirte même avec un brin de "science-fiction". Sans la raconter, je trouve que la fin cherche un peu sa place dans ce roman."
Kitano La vie en gris et rose : "Ce livre est intéressant car il décrit l'enfance de Kitano Takeshi dans une famille pauvre et désunie du Japon d'après guerre, entre un père alcoolique et violent et une mère d'une sévérité assez terrifiante. Mais je n'ai pas du tout adhéré au style, qui se veut je pense celui d'un gosse des rues, mais qui m'a exaspérée tout au long du récit, avec son accumulation de "j'te jure", "j'te dis (pas)", "j't'assure". Et puis toutes ces minuscules histoires, même si elle forment un témoignage intéressant, se lisent beaucoup trop vite et on referme le livre en à peine une heure, sur un sentiment très mitigé..."
Ishida Ikebukuro West Gate** : Lu in situ... la classe, hein !
"Bienvenue à Ikebukuro West Gate Park. Un square ouvert aux aventuriers urbains, à la sortie ouest de la gare d'lkebukuro C'est là que Makoto et ses amis ont établi leur QG. Makoto a dix-neuf ans, et c'est un trouble shooter, un " solutionneur d'embrouilles ". Des embrouilles. il n'en manque pas dans ce quartier où se rencontrent gamins à la dérive, yakuzas, filles perdues et clandestins dans le Japon de l'envers. Avec pour seules armes son énergie et sa débrouillardise, Makoto résout les énigmes, vient en aide à ceux qui sont dans la détresse, et tente de ramener la paix dans les rues menacées par une sanglante guerre des gangs. Si Ikebukuro West Gate Park a obtenu le Grand Prix de littérature policière au Japon. il dépasse de loin le cadre du roman policier. Quand on referme le livre, on a l'impression de connaître par cœur ce quartier de Tôkyô, chacune de ses ruelles où se côtoient bars à karaoké et love-hôtels, on s'est attaché à chacun de ses habitants. Par petites touches incisives d'un pinceau très rapide, Ishida Ira a produit une œuvre extrêmement originale, dont la toile de fond plutôt noire s'éclaire de soudaines bourrasques de soleil"
J'ai beaucoup, d'ailleurs, le tome II m'attend !!
Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !
ps : Vous n'êtes pas sans savoir que madame Louvegaroute a ouvert sa petite boutique de livres pour enfants et avec ses talents de couturière et de conteuse, ce sont vraiment de chouettes objets si vous avez des petits bouts à gâter !!
ps2 : les critiques entre guillemets ne sont pas de moi, car mine de rien, ça fait 4 mois que ce post est en mode brouillon !!
ps3 : j'espère ne pas attendre 6 mois avant de vous présenter ma readlist de cet été...
Laurent Gaudé "La porte des enfers" ***: Matteo se trouve pris dans une fusillade à Naples alors qu'il accompagnait son petit garçon à l'école, ce dernier est mortellement touché. Ce livre parle de notre relation à la mort et aux morts. De ceux, qui en mourant, emportent un peu de nous dans l'Au-Delà, de ceux, qui vivants, essayent de faire revivre les défunts. Déroutant dans le récit, l'écriture de Laurent Gaudé est toujours aussi "solaire", brûlante et réconfortante, lumineuse et aveuglante.
Luis Sepulveda Le Monde du bout du monde **: Un journaliste chilien exilé à Hambourg retourne en Patagonie après des années d'exil. Un baleinier japonais a mystérieusement fait naufrage. L'enquête est un prétexte pour revenir sur les lieux de souvenirs d'enfance et mettre en garde contre le saccage de la nature à des fins mercantiles. Une écriture mélodieuse.
Haruki Murakami Les amants du Spoutnik **: j'avais acheté ce livre après avoir lu Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil que j'avais beaucoup aimé. C'est l'histoire d'un triangle amoureux. K. est amoureux de Sumire qui, elle, n'aime que la littérature et Miu, une femme mariée. Une histoire de solitudes qui mêle onirisme et fantastique dans une écriture fine et légère.
Milena Agus Mal de pierres ***: conseillé par Framboise et je te remercie... "Au centre, l'héroïne : une jeune Sarde étrange " aux longs cheveux noirs et aux yeux immenses ". Toujours en décalage, toujours à contretemps, toujours à côté de sa propre vie... A l'arrière-plan, les personnages secondaires, peints avec une extraordinaire finesse : le mari, épousé sans amour, sensuel, taciturne, à jamais méconnu ; le Rescapé, brève rencontre sur le continent, qui lui laisse une empreinte indélébile ; le fils, inespéré, et futur pianiste ; enfin, la petite-fille, la narratrice de cette histoire, la seule qui permettra à l'héroïne de se révéler dans sa vérité. Mais sait-on jamais tout de quelqu'un, aussi proche soit-il ?"
Milena Agus Mon voisin ***: Heureuse de ma précédente lecture, j'ai avalé Mon voisin, mais toujours pas mangé mon père ;-)... "Glisser dans la baignoire en changeant le rideau de douche, faire croire à un accident, confier le petit à une famille normale... Pour se délester de la pesanteur de la vie, elle s'amuse à imaginer le suicide parfait. Mais le jour où le voisin entre dans sa vie, son regard sur le monde change. Dans un Cagliari écrasé de soleil, Milena Agus met en scène des personnages hors normes, enfants en mal d'amour, adultes en quête d'un peu de douceur."
Shan Sa Les quatre vies du saule **: Bon c'est un fait, j'aime beaucoup les histoires et l'écriture de Shan Sa. Ce livre ne déroge pas à la règle, bien qu'il soit un peu moins bien que ceux que j'ai pu lire. "Un jeune homme lettré en quête de reconnaissance au point qu'il en oublie sa femme, des jumeaux qui jonglent entre haine et amour, un adolescent révolutionnaire survivant grâce à la femme qui l'a fait arrêté et une businesswoman déjà lassée par l'amour, telles sont les quatre vies du saule. Quatre nouvelles faisant référence au saule, symbole en Chine de la mort et de la renaissance.
Shan Sa sillonne les vies, explore les terrains tortueux de l'amour, traduit les premières révoltes et les premières trahisons, mais ne laisse jamais de côté la dimension historique (de la dynastie des Ming à la Révolution culturelle), qu'elle mêle avec brio à ses perpétuelles interrogations sur la vie.
Malgré sa thématique agréable, ce livre a une atmosphère pesante, pleine d'appréhension, car l'auteur laisse toujours flotter derrière la moindre joie un mauvais pressentiment, une aura de malheur dont le saule semble être le responsable malgré lui."
Eduardo Mendoza Sans nouvelles de Gurb *: "On retrouve dans ce très court roman le jeu d'écriture qui consiste à décrire notre monde à travers le regard fictif d'un étranger ignorant tout de nos moeurs. Certes, ce roman amuse et son ironie cible assez bien le ridicule de certains aspects de notre monde actuel. Mais on est tout de même loin de Voltaire ou Montesquieu et l'auteur en fait parfois un peu trop. L'humour est souvent un peu lourd. Cela reste tout de même un agréable divertissement, et nos deux extraterrestres, tout en commentant notre monde, sont aussi des représentations de types humains et, autre face du roman, des relations humaines (voire même des relations de couple).
Donc, distrayant, mais pas incontournable."
Tonino Benacquista Saga **: encore un livre conseillé par Framboise... et je te remercie car j'ai passé un très bon moment !!
"Tonino Benacquista a un certain talent pour accrocher son lecteur. Ses quatre personnages sont attachants, bien définis sans être caricaturaux, chacun a ses petits secrets et sa petite histoire. En fait de Saga, ce sont ainsi deux sagas que l'on suit : celle des scénaristes et celle des protagonistes du feuilleton qu'ils écrivent. Le milieu des médias (éditeurs, chaînes de télévision, cinéma ...) est très bien décrit et l'atmosphère vous imprègne très vite : impossible de le lâcher tant qu'on ne l'a pas fini !Par contre, on peut regretter les proportions prises par les évènements sur la fin qui flirte même avec un brin de "science-fiction". Sans la raconter, je trouve que la fin cherche un peu sa place dans ce roman."
Kitano La vie en gris et rose : "Ce livre est intéressant car il décrit l'enfance de Kitano Takeshi dans une famille pauvre et désunie du Japon d'après guerre, entre un père alcoolique et violent et une mère d'une sévérité assez terrifiante. Mais je n'ai pas du tout adhéré au style, qui se veut je pense celui d'un gosse des rues, mais qui m'a exaspérée tout au long du récit, avec son accumulation de "j'te jure", "j'te dis (pas)", "j't'assure". Et puis toutes ces minuscules histoires, même si elle forment un témoignage intéressant, se lisent beaucoup trop vite et on referme le livre en à peine une heure, sur un sentiment très mitigé..."
Ishida Ikebukuro West Gate** : Lu in situ... la classe, hein !
"Bienvenue à Ikebukuro West Gate Park. Un square ouvert aux aventuriers urbains, à la sortie ouest de la gare d'lkebukuro C'est là que Makoto et ses amis ont établi leur QG. Makoto a dix-neuf ans, et c'est un trouble shooter, un " solutionneur d'embrouilles ". Des embrouilles. il n'en manque pas dans ce quartier où se rencontrent gamins à la dérive, yakuzas, filles perdues et clandestins dans le Japon de l'envers. Avec pour seules armes son énergie et sa débrouillardise, Makoto résout les énigmes, vient en aide à ceux qui sont dans la détresse, et tente de ramener la paix dans les rues menacées par une sanglante guerre des gangs. Si Ikebukuro West Gate Park a obtenu le Grand Prix de littérature policière au Japon. il dépasse de loin le cadre du roman policier. Quand on referme le livre, on a l'impression de connaître par cœur ce quartier de Tôkyô, chacune de ses ruelles où se côtoient bars à karaoké et love-hôtels, on s'est attaché à chacun de ses habitants. Par petites touches incisives d'un pinceau très rapide, Ishida Ira a produit une œuvre extrêmement originale, dont la toile de fond plutôt noire s'éclaire de soudaines bourrasques de soleil"
J'ai beaucoup, d'ailleurs, le tome II m'attend !!
Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !
ps : Vous n'êtes pas sans savoir que madame Louvegaroute a ouvert sa petite boutique de livres pour enfants et avec ses talents de couturière et de conteuse, ce sont vraiment de chouettes objets si vous avez des petits bouts à gâter !!
ps2 : les critiques entre guillemets ne sont pas de moi, car mine de rien, ça fait 4 mois que ce post est en mode brouillon !!
ps3 : j'espère ne pas attendre 6 mois avant de vous présenter ma readlist de cet été...